Pour cette jeune pragoise étudiante en sciences politiques à luniversité Charles, la vie a repris quelques couleurs. « Avant, tout était gris, tout le monde était habillé pareil ». Comme tous les enfants de son âge, elle avait commencé à apprendre le russe -obligatoire à lécole- et faisait partie de lorganisation scout communiste. Elle nous explique quelle a bien failli ne pas bénéficier des plaisirs de la scolarité, sa mère, alors journaliste à la radio, sétant vue menacer dinterdiction de scolarité pour ses deux filles si elle ne prenait pas la carte du parti. «Finalement, ma mère a refusé mais je suis quand même allée à lécole. Entrer à luniversité aurait certainement posé plus de problème » ajoute Pavlina. Issue dune famille relativement aisée sa mère est désormais journaliste dans un quotidien tchèque, son père est astronome à lObservatoire de Meudon-, cette grande brune aux yeux sombres est épargnée par la vague de nostalgie et damertume qui a gagné une partie de la population tchèque. « Cest surtout les vieux, et les gens qui habitent dans les campagnes et qui avaient un rôle plus important sous le régime communiste. Ils sont déçus par leur situation actuelle. Cest aussi dommage pour le système de sécurité sociale ; avant la visite médicale était obligatoire pour les enfants, chaque année » explique t-elle. Parfaitement francophone suite à des séjours prolongés en France et à des cours dans des écoles spécialisées, son rêve est aujourdhui de partir travailler en France. Simpliquer dans la vie politique de son pays lui tient également à cur. Dores et déjà assistante dun député, elle refuse de sengager dans un quelconque parti. Aucun ne semble la représenter correctement. Ses yeux brillent lorquelle évoque lélection historique, la semaine dernière, de la première femme à la tête dun parti lunion de la liberté, parti de centre-droit- . Un jour, peut-être, ce sera son tour
Charlotte. |