Paris-Bombay,
un bus relaie la voix des jeunes

route Rajhastan

village près de Jaipur

Mumbai

Amritsar, le temple doré

UDAIPUR, temple et palais

Safar sous toutes les coutures 2

Safar sous toutes les coutures 1

Etincellants, étincellantes: le groupe

Déjà mal mariée déjà

Vidéo : la rareté et la politique en Inde

STOP, contre le traffic et la prostitution des enfants

Aperçu général Décrire l'Inde est un véritable défi, du fait de sa superficie, de sa diversité, de sa complexité. On parle d'ailleurs souvent de " continent indien ". Une personne sur six dans le monde est d'origine indienne et le pays est une immense mosaïque de plus de 800 langues différentes et 6 religions. L'hindouisme, la plus pratiquée, compte plus de 2 millions de dieux. Les Indiens eux-mêmes, quand ils changent de région, ont l'impression de changer de pays. Mais un des aspects les plus frappants de l'Inde est son inégalité. Alors que 50 millions d'Indiens ont des revenus suffisants pour apparaître comme un marché fructueux aux entreprises étrangères, 450 millions d`autres vit en-dessous du seuil de pauvreté. Si l'éducation a fait de grands progrès depuis l'indépendance, il reste toujours quelques 46% d'illettrés. L`Inde est une démocratie, mais le climat politique est toujours instable et reste marqué par les conflits entre hindous et musulmans. Le parti aujourd'hui au pouvoir, le BJP, est un parti nationaliste représentant les hautes castes hindoues qui menace la stabilité du pays. D'autre part, si les droits de l'homme sont proclamés par la Constitution, il reste que le poids des traditions est souvent plus fort que les lois et bien des pratiques ancestrales perdurent malgré leur interdiction, surtout dans les zones rurales, où vit encore 70% de la population. Au sommet de ces traditions: le système des castes, un système hiérarchique issue de l'hindouisme, qui divise la société en castes selon leur degré de proximité avec les dieux et de pureté. Les Brahmanes (prêtres), suivis des Kshatriyas (guerriers), des Vaishyas (commerçants) et des Shudras (artisans et travailleurs), sont les 4 castes principales. Une cinquième catégorie, déclarée hors-caste, rassemble plus de 20% de la population: ce sont les intouchables, qui préfèrent se faire appeler Dalit (homme opprimé). Ils restent cantonnés dans des lieux réservés, à des emplois considérés comme impurs, exploités pour des salaires de misère, malgré l'abolition de l'intouchabilité proclamée en 1947. La caste est décidée par la naissance et interdit toute mobilité sociale. Les femmes également font partie des plus défavorisés. Traditionnellement dominées par les hommes, elles sont avant tout destinées à être mariées et à faire des enfants, mâles de préférence. Les infanticides, les problèmes de dot insuffisantes, les crimes impunis car la parole d'une femme a peu de poids… sont des "faits divers" encore courants. Sans compter que leur éducation est bien souvent négligée et leurs emplois sous-payés. Ces problèmes liés aux mentalités sont bien plus vivants dans les campagnes que dans les villes, mais ces dernières ne sont pas en reste: croissance exponentielle, donc surpopulation et insalubrité, chômage et bidonvilles, sont le lot quotidien des nouveaux arrivants, venus dans l'espoir de "faire de l`argent". Les gouvernements successifs ont souvent fait preuve de bonne volonté pour lutter contre la pauvreté et l'Inde compte près de 200.000 associations et ONG qui tentent d'aider les plus défavorisés. Mais dans un pays si grand et à si forte croissance démographique, la société évolue lentement. Les hautes fonctions politiques, économiques, sociales restent largement contrôlées par les castes supérieures, réticentes au changement. L'Inde souffre aussi d'une administration sclérosée et souvent corrompue. Nos reportages Nous n'avons pas pu aborder tous les sujets que nous voulions, faute de temps. La fin du voyage approchant, nous devions nous préoccuper du devenir de notre bus. En deux semaines, nous avons traversé l`Inde du Nord, en passant par Amritsar, Delhi, Jaipur et Udaipur, pour enfin arriver a Bombay, où les démêlés avec la douane indienne nous ont pris deux autres semaines. Pas assez de temps donc pour faire plus de reportages, à notre grand regret. STOP, halte à la prostitution des enfants, explique les problèmes de trafic d'enfants venus du Bangladesh. L`association STOP, à Delhi, s'efforce de lutter contre ces traitements inhumains. Déjà mal mariée déjà… parle des crimes liés aux mariages arrangés: dot insuffisante, belle-famille insatisfaite…, pratique encore trop courante dans l'Inde contemporaine. Les associations de femmes luttant contre ces traditions sont nombreuses. Nous en avons rencontré une près de Jaipur dans le Rajasthan.