Gol Assan, le marin chauffeur A Nok Kundi, petit village pakistanais frontalier avec l'Iran choisi pour une pause déjeuner, un chauffeur nous aborde et nous invite à le suivre 20 mètres plus loin. La trentaine, quelques mots d'anglais et un sourire à toute épreuve, Gol Assan est fier de nous faire découvrir son camion aux milles couleurs. C'est un auto-stoppeur habitué, devenu plus tard son ami, Deral Hasikhann, qui lui a donné tant d'éclats Avant d'embrasser la route, voilà bientôt six ans, Gol Assan voulait être marin, d'où les nombreux bâteaux et autres océans dessinés sur son camion sur-élevé, idéal pour parcourir les sables du Balouchistan pakistanais, région qu'il aime et qu'il connaît comme sa poche. Travaillant 21 jours par mois, 14 heures par jour, Gol Assan a rarement le temps de voir sa femme et ses deux enfants. Mais, comme il nous l'explique de façon enthousiaste, "heureusement, il y a les autres chauffeurs, mes copains de route, avec lesquels je partage de nombreux moments de ma journée." |