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28 Juillet 2001
Un soir au barrage d'Atatürc

Sanliurfa, 4h d'l'aprem, après avoir roulé pendant 1 jour entier. Une nuit entrecoupée d'arrêts dans les truckports, de recherche d'une station possédant un compresseur en suffisamment bon état pour regonfler nos pneus, et de Liz qui, vers 2 h du mat lors d'un arrêt sort blanchâtre du bus et tombe -net- dans les pommes. Bref, une nuit riche en événements et une journée de bus sous le cagnard qui ne réussit pas du tout à Liz, maintenant vraiment pas bien, et qui nous a tous rendu assez nerveux.
Liz et Dom vont à l'hôtel pour que celle-ci puisse se poser, et grâce à l'aide d'Ali et d'Emrah, nous dirigeons notre bô Safar vers un barrage à 1h de route de Sanliurfa.
Tout le monde se rêve déjà en maillot de bain, se baignant dans un lac bien frais.
Seulement quelques petites surprises nous attendent, déjà il faut savoir que ce barrage a une valeur stratégique incalculable dans cette région, cé pourquoi sur notre chemin nous passons des barrages, des casernes, des tanks, enfin bref toute la panoplie des joyeux militaires en vadrouille.
Après avoir atteint notre destination, nous constatons au désespoir des filles que nous ne sommes pas les seuls à avoir eu cette idée...tant pis ce sera baignade en short et tee-shirt pour ces demoiselles...
Mais cé là qu'on hallucine encore une fois. A l'endroit où nous nous sommes arrêtés pour bivouaquer, court un bras d'l'Euphrate-ce qui met en transe bon nombre de personnes dans le bus :"Wazza ! On va s'baigner dans l'Euphrate !!!". Courir n'est pas un faible mot, on pourra même dire galoper...Bref, le courant est assez balèze et nous refuse toute baignade tranquille-peinard. Un autre facteur nous empêche de profiter pleinement de cet arrêt baignade tant attendu : la température ! Et oui dans ce pays de oufs où on crame sous l'soleil toute la journée, on finit par trouver de l'eau pour s'immerger complètement, et voilà qu'celle-ci a la température d'un torrent de haute montagne. Bah... tout ça ne nous a pas empêché de passer une super soirée.
Une famille kurde posée à côté de nous nous font goûter leurs kebabs préparés grâce à leur barbecue portatif-dont nous disons immédiatement qu'il nous en faut absolument un pareil...
La nuit commence à tomber, on s'installe avec matelas-coussins sortis du bus à côté de ce courant de fraîcheur. On sort les chichas et cé une soirée paisible qui commence...
Un petit passage énergique à noter cependant, lorsque des amis de la famille kurde à côté de nous arrivent avec leur voiture, nous braquent les phares en pleine figure et font cracher de la musique turque de leur autoradio en poussant le volume au max.

Tout le monde se met à danser et à taper dans les mains au rythme de la zic. Ali et Emrah nous montrent quelques unes des façons turques de danser...Encore un de ces moments qui resteront longtemps gravés dans nos mémoires...
Nos voisins s'en vont et nous nous retrouvons enfin seuls avec nos 2 amis turcs.
La nuit est maintenant bien tombée, les filles commencent à chanter, Ali & Emrah enchaînent avec des chants traditionnels de leur pays, cé vraiment une soirée terrible que nous passons en leur compagnie...
Hélas toute bonne chose a une fin et une fois la séance bain de minuit terminée, nous nous préparons à dormir sur place. Seulement voilà, d'après nos accompagnateurs, il est impossiblede passer la nuit ici, beaucoup trop dangereux soit disant... Broaf!...Après maintes contestations, rien à faire, Ali est catégorique, il faut quitter ce lieu magique et aller dormir dans une réserve soigneusement gardée par l'armée. A contre-coeur, on obéit à nos contacts, Safar repart et on s'pose dans un endroit tout boui-boui, à l'entrée de ce qui semble être une caserne...
On ne pourra même pas dormir à la belle, en dehors du bus, à cause des soit-disants scorpions, serpents et autres gentilles tites bêtes traînant dans le coin...



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