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Massoud, brèves rencontres...

C'est sur la route du centre de photographie iranienne -que nous devions ne jamais atteindre à force de haltes aussi incessantes qu'incongrues dans les boutiques longeant la grande université de Teheran- que nous avons rencontré Massoud. Il est venu vers nous se demandant pourquoi l'ont prenait des photos des affiches de propagande...On s'est assis derriére le grand théâtre, pour discuter tranquilles, et rapidement policiers et bidasses rôdaient autour de nous. Mais Massoud a les bons réflexes : Sanjeev et Aurélie sont mariés, Isa joue la belle soeur et il n'est que notre interprète... Malgré leurs têtes parfois bien sympathiques, les autorités font planer une atmosphère étrange, et face à eux, il faut toujours mentir: un moyen de prévenir les problèmes...

C'est d'ailleurs sur ce point que commence la discussion. Par certains côtés, la société iranienne lui déplait car il y règne une trop grande hypocrisie. Il est déçu par ceux qui vont à la mosquée, qui se prétendent religieux et qui finalement trompent les autres, en volant ou en mentant.

Massoud est musicien; il chante de grands classiques iraniens et joue de nombreux instruments traditionnels. C'est souvent par des modes d'expression artistique que les jeunes cherchent à exorciser la pression quotidienne, et les artistes nous apparaissent souvent plus libéraux et libérés que nos autres contacts. Il souligne qu'aucune place n'est faite à la musique dans les médias, qu'elle est interdite à la télévision et que c'est un nouveau moyen de faire taire les mauvais esprits. Pour elle, il a abandonné ses études d'ingénieur, études difficiles qui permettent néanmoins de s'assurer un avenir. Maintenant, il n'a plus de filet: il étudie en autodidacte dans un domaine qui n'attire guère les convoitises, et suscite même le mépris de certains. Amoureux de sa cousine pendant plus de huit ans, il a vu son histoire se finir sur une porte close, le jour où il a abandonné l'université pour se consacrer à la musique. Un musicien n'a pas d'avenir en Iran. Et les jeunes gens sans avenir ne sont jamais un bon parti pour les jeunes Iraniennes. Son rêve est de partir étudier en Autriche, à Vienne, qu'il considère comme le berceau de la musique. Les conservatoires iraniens ne le satisfont pas et ne disposent pas d'assez de moyens. Avec ses amis musiciens, il va comme les autres jeunes à la montagne le vendredi, profiter du calme et de la tranquillité. Il y improvise de petits concerts, l'occasion de jouer un peu en public.


Lui même est très pratiquant, et sa foi dans l'Islam l'aide dans sa conduite avec les autres. Il tolère bien les règles imposées nous dit-il, telles que le port du voile pour les femmes, mais librement choisi et non dicté par un État éloigné de sa population. "Il y a certaines de mes amies que je n'ai jamais vues sans voile, même chez elles. Cela ne me dérange pas, au contraire, je respecte infiniment leurs choix." Ce qui semble davantage inquiéter Massoud, est l'obsession de certaines filles à vouloir transgresser les règles de l'Islam sans réfléchir au type de liberté qu'elles cherchent. L'obsession pour l'Occident confine souvent à l'adulation aveugle, et dans le coeur de certains jeunes, où les Etats-Unis vibrent comme trompette des libertés, cette quête apparait comme une provocation désemparée à l'empire des Mollahs...
Quant à ses reproches sur l'attitude des iraniens, il est difficile de ne pas les mettre en rapport avec l'omniprésence des services de sécurité et l'atmosphère de suspicion générale. Cela explique aussi la méfiance de nos contacts envers les iraniens que nous avions croisés dans la rue ou rencontrés par nos propres moyens. "Les autres" peuvent nous vouloir du mal, c'est pourquoi nos "amis" ne nous laisseront jamais seuls avec eux.

Massoud et sa musique nous ont accompagnés pendant plusieurs jours entre Ispahan et Shiraz, il nous a appris à adapter notre conduite aux Iraniens, et son aide a souvent été précieuse.

Aurélie et Isa

 

 

 

 



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