| Etincelle à l'envers... et en vélo !
9000 Km à vélo de l'Iran à l'Europe  C'est ce qu'un groupe de jeunes athlètes, tous les 3 membres de l'équipe cycliste olympique iranienne, a effectué en juillet, août et septembre 1999 .Leur moyen de locomotion n'était pas un bus coloré du nom de Safar, mais des vélos Peugeot du dernier cri.
Partis d'Esfahan, ville située à 300 Km au Sud de Téhéran, Mehrdad, Hamid et Ahmed ont parcouru 9000 Km à vélo en traversant la Turquie, et en faisant le tour de l'Europe, puis en revenant la les Balkans, la Turquie et enfin l'Iran.Les athlètes iraniens ont été reçu officiellement par les antennes de l'Union Cycliste internationale et par les commissions de l'Unesco des différents pays traversés.  Leur voyage, organisé par les ambassades Iraniennes, dépasse le tour de force physique. Né par le désir de relayer un message, il promeut le 'dialogue entre les civilisations' (politique officielle du Président Khameyni depuis son arrivée au pouvoir), le soutien pour les enfants atteints de maladies telles que le cancer et l'hemophilie ainsi qu'une sensibilisation pour un monde sans drogues.
Les trois athlètes proches de la trentaine ont donc participé à des rencontres officielles tout au long de leur trajet mais aussi à certaines... plus improvisées. Pétillant des yeux, Hamid décrit l'hospitalité de nombreuses familles et individuels qui, fascinés par leur voyage, leur offrait le gîte et le couvert et parfois, des pneus de rechange, des selles personnalisées ou de gros cadeaux trop encombrants pour être transportés par un vélo et trois sacoches.  Un long travail de préparation a permis la réussite de ce projet. La petite équipe a en effet passé de nombreux mois à chercher des soutiens institutionnels et à attirer des sponsors.
L'audace du projet a récolté ses fruits car de nombreuses ONG iraniennes et étrangères l'ont parrainé ainsi que des entreprises internationales comme Peugeot et Deutsche Telekom mais aussi la célèbre companie Zam Zam, entreprise productrice du populaire 'Farci Cola' iranien.  Pendant que Hamid racontait son histoire avec un mélange de nostalgie et de fierté de l'acte accompli, il confessa que le fait de voyager autant l'avait aider à prendre conscience à quel point il était attaché à son pays, et en particulier à Esfahan, sa ville natale.
Une ville où son projet fait encore rêver, deux ans après, alors qu'un grand nombre de jeunes hommes souhaite vivre à l'étranger, de préférence au Canada.. lorsqu'ils auront fini leur service militaire... et que le gouvernement leur donnera enfin un passeport. | 
