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Halimi, élève à la madresseh de Shiraz.

A Ispahan, nous étions entrés dans une école coranique, une Madresseh, et les étudiants curieux s'étaient tous rassemblés autour de nous pour répondre de bonne grâce à nos questions.

Arrivés à Shiraz, nous (Charlotte et Isa) décidons donc d'aller à la rencontre de ces jeunes étudiants qui ont consacré leur vie à l'Islam. Nous nous rendons dans la Madresseh la plus touristique de Shiraz. L'endroit est magnifique, un véritable havre de paix et surtout de fraîcheur au milieu du Bazar. C'est un patio, les murs sont recouverts de céramiques dans les tons jaunes, blancs et bleus représentant des végétaux et des versets coraniques. On s'y sent bien, au calme et tout donne envie de s'y arrêter. Nous avons cependant moins de chance qu'à Ispahan, il n'y a plus que 8 étudiants, tous étrangers, car les iraniens sont rentrés chez leurs parents.

 

On fait la connaissance de Halimi, jeune Afghan de 21 ans. Il est 'tombé dans le Coran' quand il était petit, à l'âge de 7 ans, ses parents l'inscrivent dans des cours de religion qu'il suivra de 13 heures à 17 heures tous les jours pendant que les autres ont temps libre.

A l'âge de 14 ans, il part avec son frère au Pakistan et commence les cours dans une vraie école coranique, puis à 18 ans il part pour l'Iran (pays où est formé la plupart des religieux) où il étudie depuis trois ans maintenant. Dans trois ans il obtiendra normalement son Sath, diplôme de fin d'études, mais peut les continuer après pendant plusieurs années. A Shiraz, il est très satisfait de ses conditions d'étude, il est payé par l'école afin qu'il puisse s'acheter de quoi manger et quelques livres. Les cours consistent à étudier le Coran, bien sûr, mais ils suivent aussi des cours de littérature arabe, de logique et certains cours sont consacrés à la discussion. Le style de vie est plutôt monacal, en voyant les petites cellules meublées d'un lit et de quelques livres, je pense au contraste flagrant entre la vie menée par cet étudiant et le train de vie d'un mollah iranien. Le mot mollah est d'ailleurs tabou car péjoratif, un iranien qui les désigne sous ce nom dénonce implicitement leur abus de pouvoir, leur richesse, leur égoïsme vis à vis du reste de la population qui vit dans la pauvreté. Il reste d'ailleurs assez difficile d'apprécier dans quelle mesure l'attrait du pouvoir et l'amour de la religion motivent ces jeunes étudiants. Halimi trouve dans l'Islam une aide pour mieux comprendre le monde, pour prendre des décisions personnelles. Il nous affirme par exemple que la situation de violence en Afghanistan ne durera pas car 'bad things never last'. Les Talibans sont, selon lui, manipulés par le Pakistan, lui même manipulé par les Américains, ce ne sont pas des Afghans mais seulement des paysans qui cherchent à empirer l'état du pays. Il espère cependant pouvoir y retourner pour y devenir mollah. Dans cette République Islamique, les religieux sont les personnes les plus respectées, bien au dessus des scientifiques ou des politiques.

Nous assimilons souvent les mollahs à des intégristes, nous lui demandons alors ce qu'il pense des autres religions. Après nous avoir répondu qu'il faudrait les considérer une à une et après avoir regretté que chaque religion considère qu'elle est dans le vrai, il affirme que l'Islam est sans doute plus valable que les autres car elle se fonde sur un ouvrage qui n'a jamais été modifié, seulement interprété. La Bible ou la Torah ne sont que des réécritures.

La discussion avec lui s'est achevée par des questions de sa part sur le christiannisme et sur notre foi. La rencontre avec Halimi m'a beaucoup impressionnée, mais laissée aussi un peu sur ma faim. J'aurais aimé prolonger la discussion, mais la langue comme le fossé culturel m'en ont empêché, Charlotte et moi étions sans doute les premières filles qui rentraient dans sa chambre, il ne nous a jamais regardé dans les yeux, et s'est toujours adressé à Farzin (notre interprète). De plus je souhaitais avoir son avis sur la situation des mollahs iraniens, mais je craignais d'être trop directe, d'autant que ses professeurs (mollah) font partie des personnes qu'il respecte le plus, au point d'en avoir une photo dans sa chambre. Il m'a cependant semblé que la foi de ce jeune était inébranlable mais non aveugle, il m'est apparu tolérant, doux et ouvert.

Auteur : Isa.
N'ayant pas d'appareil sur le moment, les photos sont celles de la mosquée de l'Immam à Ispahan.

 

 

 



SUPER... - Hoda

je suis une fille iranienne et j'ai 13 ans ...
j'ai bien amais cette reportage c'etait
SUPER ... HODA.




 
       

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