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Pavlina

« J’avais 11 ans en 1989. Mon école était située au centre de Prague, là où avaient lieu les manifestations contre le régime. Avec nos professeurs, nous avons fabriqué des transparents pour soutenir les manifestants. C’était marqué : la classe 5B est avec vous ! ». Les événements qui ont mis fin à l’ère socialiste en Tchécoslovaquie n’ont pas fini d’émouvoir Pavlina, aujourd’hui âgée de 22 ans. Les souvenirs s’entremêlent dans son esprit : les V de la victoire, la liesse qui régnait dans les rues, les clés que l’on a fait sonner aux quatre coins de la ville lorsque les dirigeants communistes sont enfin tombés, en décembre 1989.

Pour cette jeune pragoise étudiante en sciences politiques à l’université Charles, la vie a repris quelques couleurs. « Avant, tout était gris, tout le monde était habillé pareil ». Comme tous les enfants de son âge, elle avait commencé à apprendre le russe -obligatoire à l’école- et faisait partie de l’organisation scout communiste. Elle nous explique qu’elle a bien failli ne pas bénéficier des plaisirs de la scolarité, sa mère, alors journaliste à la radio, s’étant vue menacer d’interdiction de scolarité pour ses deux filles si elle ne prenait pas la carte du parti. «Finalement, ma mère a refusé mais je suis quand même allée à l’école. Entrer à l’université aurait certainement posé plus de problème » ajoute Pavlina.

Issue d’une famille relativement aisée – sa mère est désormais journaliste dans un quotidien tchèque, son père est astronome à l’Observatoire de Meudon-, cette grande brune aux yeux sombres est épargnée par la vague de nostalgie et d’amertume qui a gagné une partie de la population tchèque. « C’est surtout les vieux, et les gens qui habitent dans les campagnes et qui avaient un rôle plus important sous le régime communiste. Ils sont déçus par leur situation actuelle. C’est aussi dommage pour le système de sécurité sociale ; avant la visite médicale était obligatoire pour les enfants, chaque année » explique t-elle. Parfaitement francophone suite à des séjours prolongés en France et à des cours dans des écoles spécialisées, son rêve est aujourd’hui de partir travailler en France. S’impliquer dans la vie politique de son pays lui tient également à cœur. D’ores et déjà assistante d’un député, elle refuse de s’engager dans un quelconque parti. Aucun ne semble la représenter correctement. Ses yeux brillent lorqu’elle évoque l’élection historique, la semaine dernière, de la première femme à la tête d’un parti –l’union de la liberté, parti de centre-droit- . Un jour, peut-être, ce sera son tour…

Charlotte.

 

 

 



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