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15 Juillet
Les garages de Burgas, 1er épisode...

Le jour se lève et déjà il commence à faire chaud dans notre Safar...je me lève, m'installe dans son ombre et commence à lire, quand soudain mes yeux s'arrêtent sur une flaque qui s'agrandit à vue d'oeil...oh-oh...je me baisse et constate avec effroi que Safar perd son eau !! Houla cé pas bon ça...
Et cé reparti, session mécanique, les mains dans l'camboui dès l'matin, sans même avoir eu l'temps d'avaler quelques calories. Malgré toute notre bonne volonté et au bout de quelques temps, nous ne sommes pas allés plus loin que...: oui, c'est cé un fait la pompe à eau fuit...
Nous décidons donc de nous en remettre à notre grand maître à tous : André, des cars de Villebon-sur-Yvette. Vive les portables avec forfait international !
"-Allo André, on a un problème, la pompe à eau fuit, que faire ?
-OK bon d'accord, tracasse toi pas, voilà c'que tu vas faire, cé pas dit qu'ça suffise mais cé une recette qu'a fait ses preuves, tu vas m'mettre une demi-douzaine de blancs d'oeufs dans ton liquide de refroidissement
-Ha ha ha, chais pas si ça va marcher, mais en tout cas, ça m'fait bien rire...ok on va faire ça, merci André, à +..."
On part, s'arrête à la première épicerie du coin, et remplit Safar de blanc d'oeuf...

 


On r'part, un peu inquiets quand même, mais voilà, dès que le car chauffe, il perd toute sa puissance, impossible de dépasser le 50-60 à l'heure sur une ligne droite plate...pas normal tout ça
Il a les roues qui collent ce car ou quoi ?!!

Là, c'est fini, on arrête de rire, on décide de s'arrêter au premier garage du coin, Safar est vraiment malade ; c'est ainsi que nous débarquons dans un ptit garage digne de celui de notre maître suprême, dans la banlieue d'une charmante ville bulgare, nommée Burgas !
On y passe quand même quelques heures dans ce ptit garage, où un vieux mécano, la clope au bec, trifouille sans hésiter circuit d'alimentation et celui de refroidissement-déjà moins dangereux.
Et cé notre première "proba", mot qui restera longtemps gravé dans les esprits et qui dans la langue de chez nous pourrait vouloir dire "essai". Bref, après deux ou trois probas, le car a l'air de marcher quand même mieux. Là on s'dit "parfait, parfait, ce soir, on est à Istanbul".
Quelle bande de jeunes présomptueux ! On a à peine quitté la ville que Safar recommence son cinéma. Deuxième arrêt-garage. Cette fois-ci, il est tard, les mécanos voudraient qu'on revienne le lendemain, mais tout de même sympathiques, viennent jeter un coup d'oeil. Zauriez vu la tête qu'ils ont tiré quand ils ont vu la couleur de notre diesel....genre un vieux coca cola plein d'dépôts au lieu de la belle robe jus de pomme clair qu'il devrait avoir....

 

I


Bref, vidange de Safar dans l'caniveau, puis on lui remet de la belle essence toute propre.
On repart encore une fois, en s'disant "Cette fois-ci, ça y est, on a galéré toute la journée, ça va l'faire maintenant!" On a pas fait 10 bornes que l'moteur chauffe et à nouveau, le car n' avance plus. Retour à la case Burgas - conciliabule ; résultat : on va s'pieuter en ville et demain on amène not bébé dans un bô et gros garage pour bus.
Pour s'consoler, on s'remplit tous le bide dans le resto d'un hôtel à côté d'là où est garé notre grand malade...

 
     

 

 

 
       

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